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29 janvier 2007 1 29 /01 /janvier /2007 07:03

Ce matin comme une envie de mer, de plage, de cris de mouettes, de pieds dans le sable trop chaud, de cris d’enfants bousculés par les vagues, de plagistes grands et bronzés aux petits soins des vacanciers. Pas envie d’ouvrir les volets sur la grisaille, pas envie de froid, de février qui approche, pas envie de mon café qui est resté allumé toute la nuit. Envie de vous faire partager le fou rire de Maky et surtout envie de savoir si vous aussi vous avez ri, moi non, mais ça c’est normal, mais j’ai beaucoup ri en l’entendant s’étrangler de bonheur tant il est bon public, ce qui me réjouit c’est plutôt les Dingbats de Lili.

 

Comme j’aimerais avoir le rire facile, être bon public, me réjouir de la moindre chose, mais non pas possible.

 

J’ai une amie embourbée depuis des années dans de gros et graves ennuis de santé, la gâce lui est faite d’avoir un tempérament rieur, un rien la met en joie, tout est prétexte à rire, elle démarre au quart de tour et c’est un bonheur de la cotoyer rien que pour ça. Le rire est le propre de l’homme dit-on, suis-je une extra terrestre alors ? de quelle planète ai-je bien pu arriver ? heureusement dans ma boîte à souvenirs il y a quelques fous rires mémorables, de ceux qui ne peuvent s’arrêter, de ceux qui vous font filer aux toilettes trop tard, de ceux qui vous laissent des douleurs abdominales pendant des heures, épuisée par ce maelstrom dévastateur et en même temps bénéfique, bon ça va, finalement je suis bien une terrienne normale, le rire je connais, même si la dernière trouvaille de Maky ne m’arrache qu’un demi sourire, mais je vous en prie donnez-moi votre avis afin que je mesure ma « normalité ».

 

Ceci dit hier je ne suis pas allée sur le marché, j’ai oublié d’acheter le pain, le repas chez Sister a été agréable, je n’ai pas vu Barnaby et je viens d’entendre à la radio que notre ministre de la santé allait se pencher sur mes problèmes de sommeil, tout va bien donc, sauf si il est énarque là je me fais du souci car étant ministre de la santé ce serait trop simple qu’il soit médecin ! Entendu aussi qu’un australien avait mis sa vie aux enchères sur un site bien connu, ayant déjà utilisé ce système de ventes je me demande bien dans quelle catégorie il a pu mettre le descriptif et la photo de sa vie, j’ai déjà bien  du mal à cataloguer un objet banal entre tous, alors là …

 

Cet après-midi j’emmène Cerisette, l’éclopée du poignet, dans mon magasin préféré, à nous les tissus, à nous les échevettes multicolores, à nous les trames de lin les plus fines, enfin à elle, parce que moi j’ai enfin compris, pas de rivalité dans ce domaine, elle brode du super fin et délicat, elle y voit bien mieux que moi, chacune son niveau, plus de torture, je fais ce que je peux.

 

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26 janvier 2007 5 26 /01 /janvier /2007 07:16

Petitnamour1 était ravi hier de ne pouvoir aller au collège à cause de la neige mais que dirait-il si pendant un mois il serait privé de copains et de cours, beaucoup moins content que moi et 1954, hiver funeste pour beaucoup mais de vraies vacances pour moi.

 

Remontons le temps.

 

En 1954 papa est surveillant général dans un institut pour enfants, des garçons uniquement, difficiles, marqués par la guerre, des situations familiales compliquées, un QI pour certains pas tout à fait aux normes, il viennent de la France entière et ne retourne chez eux ou chez leurs parents nourriciers qu’une fois par an. L’insitut est dans un château entouré de forêt à 3 kms du premier village.

 

Hiver 54, le froid est rude, la neige est tombée d’abondance, le gel s’est mis la-dessus, les routes sont impraticables, les conduites d’eau ont gelées et la bonne nouvelle tombe « Tu ne peux pas aller à l’école » ça c’est du bonheur, maman va bien me faire aller quelques fois suivre les cours des enfants mais la perturbation que cela leur apporte et mon manque d’empressement font que je passe mon temps à courir les bois, à jouer à Davy Crocket tout en me félicitant de ces journées blanches et immobiles.

 

Un peu d’excitation certains soirs quand un abbé révolté joue au « Quitte ou double » à la radio, porté par l’enthousiasme de Zappy Max il remporte un gros chèque qu’il va consacrer aux sans abris, car il semblerait qu’à Paris des gens sont morts de froid dans la rue, comment est-ce possible, ils n’avaient donc pas de maison. A dix ans c’est très difficile de comprendre de telles choses.

 

En attendant je suis bien à la maison, je peux lire tout mon soûl, vagabonder des journées entières, à cette époque un enfant peut disparaître pendant des heures personne ne va déclencher le plan Alerte enlèvement, mais je surveille quand même l’état des chemins, il ne faudrait pas que ça fonde trop vite, pas pressée de retourner à l’école.

 

Je ne me souviens pas si nous avions déjà la télé, lucarne magique sur le monde, mais je ne me souviens pas non plus m’être ennuyée une seule seconde. Je me souviens par contre des énormes gamelles d’eau que l’on nous apportait à la maison pour pallier aux conduites gelées, cela ne devait pas faciliter les taches ménagères pour Pomponette, je me souviens très bien des longues parties de glissades, d’ailleurs je glisse toujours dans le couloir et dès que les petits tiennent sur leurs jambes je leur apprend ce mode de déplacement, leur tête en me voyant glisser vaut de l’or. Glissades et sauter dans les flaques d’eau il n’y a pas mieux.

 

Ce matin pas de blanc dans le jardin. Tant mieux, je n’ai plus envie de rester bloquée à la maison.

 

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25 janvier 2007 4 25 /01 /janvier /2007 07:48

Je m’appelle Jeanne M. je suis née sous Napoléon III en 1868 à Paris. J’ai quitté ce monde en 1956 , 88 ans c’est bien long.

 

Mon enfance et ma jeunesse se sont écoulées au sein d’une famille aimante et nombreuse, entourée de fréres et sœurs sur qui j’ai pu m’appuyer tout au long de ma vie. Des oncles, tantes et cousins à s’y perdre tant il y en a.

 

Enfance choyée, éducation stricte, ma famille est protestante, nous vivons tous notre foi au quotidien. Les oncles pasteurs y veillent.

 

J’ai la grande chance de vivre dans un milieu aisé où les études tiennent une grande place, surtout pour les garçons. Suis-je une jolie fillette? on ne me l'a jamais dit, mais je sais trés bien me moquer des travers des uns et des autres, c'est "une marque de fabrique" chez nous et elle perdure au fil des générations.

Aînée de 8 enfants, précepteurs et gouvernantes ont parfois bien du mal à canaliser notre joie de vivre. Les valeurs essentielles nous sont enseignées à toutes occasions et gare à celui qui ne finira pas son assiette il se la verra resservir à chaque repas jusqu’à ce qu’elle soit vide.

 

La guerre de 1870 nous a permis de goûter à des mets « délicieux » tels que chats et rats, depuis cette époque douloureuse j’ai toujours mangé de bon appétit quoique l’on me présente dans mon assiette.

 

Nombre de drames ont ponctués ma longue vie, mon enfance et ma jeunesse heureuses m’ont aidé à supporter de grands chagrins. Durant ces sombres journées de guere papa revenait de l'hôpital recouvert de sang, il avait opéré de longues heures et son visage portait les marques de fatigues et de tristesse.

 

De là où je suis je constate avec joie que ma descendance entretient toujours le souvenir vivace de ma famille, je ne comprends pas du tout cette nouvelle manière d’écrire, moi qui ai tant écrit à l’encre violette à ma fille et mon fils, mais j’entrevois bien la finalité de ce qu’entreprend à ce jour mon arrière petite-fille. Laisser une trace à sa descendance, matérialiser des anecdotes en remplaçant l’oral par l’écrit. Pour eux je vais remuer des souvenirs plus souvent douloureux que joyeux, mais aussi des petits riens qui ont fait ma vie.

 

J’ai assisté aux funérailles nationales de Victor Hugo en 1885, ce jour là le Paris du baron Haussmann était tout drapé de noir et les rues recouvertes de paille pour amortir le bruit des voitures à cheval.

 

Un soir d’été mes fréres et moi sommes partis en vélo sur la place de l’Etoile nouvellement inaugurée par Napoléon III, ces chenapans se sont cachés et m’ont laissé seule au milieu d’une circulation infernale,  des claquements de fouets des cochers, imaginez la frayeur d’une fillette à cette époque, ce fut presque l’aventure de ma vie, je m’en souviens d’ailleurs comme si c’était hier.

 

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16 janvier 2007 2 16 /01 /janvier /2007 07:20

Et même un bien fou de voir des jeunes quadras heureux de travailler dur et de plus récompensés de leurs efforts, ça fait plaisir de partager avec eux leurs projets nombreux, c’est réconfortant de constater qu’un couple plus habitué a vivre séparé par des milliers de kilomètres  peut être ensemble 24 h/ 24 sans se taper dessus, c’est agréable de se dire qu’ils ont choisi la bonne voie. Juste un petit arrière goût amer, la maman de Flo aurait été contente de voir cette réussite, mais elle nous a quitté il y a bientôt 2 ans. J’imagine sa fierté et sa joie si elle pouvait voir sa fille comme un poisson dans l’eau slalomant entre les tables, ployant sous le poids des plateaux, en tant qu’ancienne employée de banque elle aurait bien donné quelques conseils de gestion, sa fille aurait levé les yeux au ciel mais au moins elle serait encore là.

 

Pour répondre à Anitta, un jour avec beaucoup de plaisir, un jour sans souci, donc un jour qui par la force de sa banalité est à marquer d’une pierre blanche. « Quoi de neuf aujourd ‘hui ? » « Rien. » « Ah tant mieux »

 

Voilà comment en nos temps troublés on se met à préférer les non-évènements qui ne viendront pas fragiliser un équilibre précaire.

 

Je préfère des jours où il ne se passe rien, j’aime quand ma seule préoccupation est de me demander si je vais lire ou repasser, j’aime ces journées faites de petits riens importants pour moi, un bon livre, une broderie en cours enfin terminée, une corvée ménagère menée à

 bien malgré le peu d’envie de la faire, un coup de fil qui n’apporterait pas de mauvaises nouvelles, des fois ça arrive, j’aime voir cette gourgandine de Chipie chasser avec véhémence les chats-intrus du jardin, au fait vous ai-je dit qu’elle n’attendait pas des chatons, elle se goinfre d’après ses maîtres. J’aime voir Pomponette bien installée dans son fauteuil en train de plancher sur des mots-croisés, j’aime entendre Maky entrer dans son atelier en siflottant, c’est automatique chez lui, dés qu’il passe la porte le sifflet se déclanche. J’aime regarder Friends en préparant le repas de midi, j’aime le carré de chocolat qui accompagne mon café. En ce moment j’aime, j’adore la pub d’une assurance, je la traque sur toutes les chaînes, c’est celle où le mari se transforme en pigeon, la tête de la fille est un vrai moment d’anthologie. J’aime constater comme hier que les jours rallongent, j’aime vous dire ce que j’aime comme ce matin, j’aime le bon moment que je vais passer à vous lire.

 

Je n’aime pas que Sister soit démoralisée à ce point, mais les « je n’aime pas » je vais les garder pour une autre fois.

 

 

 

 

 

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13 janvier 2007 6 13 /01 /janvier /2007 07:46

En écho au billet d’Elvire je vais enfoucher un de mes sujets favoris « j’ai de la chance avec Maky » La prose d’Elvire me remet en mémoire une petite phrase entendue hier, énoncée par Ph. Besson je crois dans son dernier livre : « Le bonheur dans un couple c’est quand on se sent aussi bien que si l’on était seul » je ne garantie pas le mot pour mot mais sur le fond c’est tout à fait ça.

Cela reflète tout à fait notre mode de fonctionnement, aidés en cela par de longues années de déplacements professionnels, nous avons chacun de notre côté pris des habitudes individualistes, nous aimons bien savoir que l’autre n’est pas loin mais dans une journée il n’est pas rare que nous nous croisions seulement. Indépendance et espaces de liberté gouvernent notre vie depuis toujours et je dois admettre que la retraite n’a rien changé. Même pas besoin de se parler on sait ce que l’autre pense ou va dire. Horaires de sommeil diamétralement opposés, de temps en temps pour débattre de certains sujets ensemble nous fixons un rendez-vous que j’appelle nos réunions de chantier, de plus nous correspondons aussi par emails, oui c’est vrai. J’entends déjà les hauts cris « mais ce n’est pas ça la vie de couple » mais c’est la nôtre, jamais de conflits, jamais de prise de bec et encore moins de disputes, peut-être en 42 ans de mariage 2 ou 3 mais encore faudrait-il que je cherche bien.

Dans la majorité des cas nous aimons les même choses et détestons tous les deux la soupe au potiron (voir chez Elvire). La seule chose qui nous oppose violemment c’est Johnny Halliday, moi je l’AIME, j’assume et lui ne comprend pas, se moquerait même à l’occasion, il aime jacques Brel moi je n’en fais pas des folies, il aime la musique classique je préfère la vairétoche, à part ça peu de choses nous séparent réellement. Des broutilles n’est-ce pas.

Un long coup de fil de Fille Unique hier nous a mis du soleil dans le cœur par cette journée douce et grise. Pour la première fois depuis 5 ans elle dispose enfin d’une salle à manger, propre et meublée, d’un salon qui ressemble à autre chose qu’à un garde-meuble, meublé, rideaux aux fenêtres. Et comme c’est la digne fille de sa mère l’autre soir elle a expédié Mr gendre « Pars vite et reviens tard » afin de profiter d’une longue soirée « salon feu dans la cheminée » avec Maminette, toutes les deux ont regardé « envoyé spécial » pendant que les garçons étaient déjà couchés.

N° 3 continue d’allonger sa liste de méfaits, dégradation de peinture dans la salle de bains, renvoie de la classe, insolence, décidément Maminette passe mal. Mais toujours plein d’humour « Tiens mon chéri je t’ai gardé un éclair au chocolat. » Merci maman c’est très gentil, combien je te dois ? »

Je pense que ces enfants entendent un peu trop parler d’argent. La maxime « Y penser toujours n’en parler jamais » devrait être mise en pratique dans cette famille.

 N° 2 chante à longueur de journée les mélodies des « Choristes »…cela devient un peu lassant, quant à N° il est en plein contrôles. Les nouvelles étant bonnes la mère que je suis a passé une bonne journée et par extension les grands-mères et la tante aussi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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11 janvier 2007 4 11 /01 /janvier /2007 06:28

Et si c’était vrai.

 

Vite Bérangère m’attend au tournant, son humour redoutable en bandoulière, trouvons vite quelques vérités à dévoiler sur moi-même.

 

Contrairement à certaine personne je ne suis pas une menteuse moi, enfin pas trop.

 

5 choses que vous ne savez pas de moi.

 

1 : Je ne suis pas du tout pudique et quand me prend une envie pressante entre 2 voitures ça me suffit pour un bon gros pipi. En Algérie j’étais donc accroupie sur un parking, Maky très gêné  n’avait pas assez de toute sa persuasion pour éloigner les algériens qui pensaient que le radiateur fuyait et proposaient leur aide.

 

2 : Lors d’un dîner à l’Elysée Clémenceau à dit à mon arrière grand-mère « Votre famille c’est comme la mauvaise herbe, elle pousse partout »

 

3 : Toujours en Algérie, un soir Antony Perkins sonne à ma porte, un peu étonnée et beaucoup subjuguée je le fais entrer, cruelle désillusion sur son col roulé une petite croix me remet les idées en place tout de suite, c’était le prêtre de Bordj el Kiffan, quel gachis !

 

4 : De temps en temps je monte sur petit tabouret pour juger de l’effet d’être grande, et bien ça ne me plaît pas du tout de voir la poussière sur le frigo.

 

5 : Bérangère je peux bien te l’avouer maintenant, les secrets de famille sont trop lours à porter, tu n’es plus fille unique, je suis ta sœur cachée, mais que tes enfants ne m’appellent pas Tata, Tante vénérée en toute simplicité suffira.

 

Et une dernière pour la route qui vous fera comprendre le pseudo « bricol-girl ». J’ai obtenu un prix à la foire de Paris pour une invention bien sûr géniale « le tournevis spéciale femme qui visse dans n’importe quel sens » Pas encore commercialisé mais l’espoir fait vivre.

 

Que vais-je bien pouvoir vous raconter maintenant que tout est déballé à la face du monde…je trouverais bien un ou deux coups de gueules à vous faire partager, d’ailleurs j’en ai un sous le coude que je garde pour demain, maman d’ados préparez-vous à me répondre car je suis consternée au plus haut point.

 

 

 

 

 

 

 

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7 janvier 2007 7 07 /01 /janvier /2007 06:43

Dans la galerie de portraits de famille une figure se détache particulièrement : tonton Jacques, beau frêre de mon grand-père, époux de Marguerite dite tantine Margot. Comment l’at-il connu ? comment sont-ils arrivés à Carcassonne, cela se perd pour moi dans les limbes, je demanderai les détails à Pompette, par contre ce dont je me souviens parfaitement c’est d’un homme toujours pressé, sautillant plus que marchant, une idée à la seconde, pas toujours bonne mais souvent farfelue,se nourrissant à un moment de sa vie de tête de poisson, le phosphore, dont il n’avait pas besoin, un physique…comment dire, à part, une tête un peu incas, un regard de braise, tantine s’y était laissée prendre, toujours habillé comme l’as de pique, la veste penchant du côté du portefeuille, il devait transporter tous les papiers de famille dans cette poche. Excentrique, fantasque, original, les mots me manquent pour le décrire. Quelques anecdotes seront bien plus parlantes.

 

Pendant la guerre ma tante tenait comme elle pouvait une épicerie dans Carcassonne, il fallait au moins ça pour faire vivre 2 garçons, une grand-mère, une femme de ménage qui n’en n’avait que le nom, son activité pricipale boire du café avec Mémé en se moquant de tout un chacun et tous les voisins trop contents de compter Mr Jacques  et Marguerite parmi leurs amis, tous les deux étant la bonté même personne n’a trop souffert de la faim autour d’eux, ils faisaient ce qu’ils pouvaient. Le dimanche au volant d’une antique voiture hoquetante Tonton embarquait tout le monde et direction les paysans, mais avant il fallait dégonfler les pneus pour que la brinquebalante  berline, une affaire sans aucun doute, sorte du garage, c’est pourquoi au retour les passagers étaient recouverts de cageots de fruits et légumes, plus c’était lourd mieux c’était pour rentrer dans le garage.

 

« Tiens Margot j’ai acheté un chien »,

 

« Tu as bien fait où est-il »,

 

 « Il va arriver par le train d’Allemagne »

 

Ah, tantine connaît bien son mari et elle s’attend au pire. Le chien arrive dans une caisse énorme, les aboiements féroces ne font peur à personne, surtout à Mémée qui en a vu d’autres, et puis elle  a le torchon dans la main alors, il peut sortir le fauve, c’est ce qu’il fait vite pour se réfugier sous la table, il est énorme, a peur, les enfants crient, il y en a 4 maintenant, la cour est minuscule, pas du tout faite pour une famille hors norme et un chien , d’ailleurs il a compris, il choisi de se déplacer avec la table sur le dos, ça le protègera des expériences de chimie du fils qui affectionne particulièrement les explosifs.

 

Je ne sais pas ce qu’est devenu le chien.

 

Quelques années plus tard, à la suite sans doute d’une mutation tout le monde se retrouve à Brignoles, pas question de s’installer en ville, « Marguerite nous allons élever des vers à soie », je crois bien qu’ils n’ont pas survécu à l’hiver, les vers . La famille non plus d’ailleurs, retour à la civilisatin, adieu la campagne varoise.

 

Et c’est comme ça qu’un fils de bourgeois se retrouve dans les HLM de la route de Nice, 4 pièces, toujours des enfants et petits-enfants, une nièce, moi, et d’autres qui trouvaient table ouverte et oreille complaisante. Table ouverte d’accord mais attention quand on a des garçons toujours affamés il faut prendre des mesures draconniennes, Tonton a une armoire, qui ferme à clé, certes, mais n’a plus de vitres, un rideau est la seule barrière aux vandales, c’est curieux le chocolat disparaissait toujours.

 

Tonton à un sens très particulier de l’ordre, la peau de banane se retrouve toujours balancée sur le haut de ladite armoire,unrite auquel il n’a jamais failli, ce qui me faisait hurler de rire. A 70 ans il fait le clown en chemise et bermuda tahitiens sur le balcon, mais ne comprend pas qu’en ville on le dévisage un peu, il porte par-dessus la chemise sa veste coffre-fort et les chaussures de ville avec chaussettes noires, vous voyez le tableau.

 

A la plage son premier geste dés qu’il est dans l’eau est d’enlever son maillot et de le brandir bien au-dessus de sa tête, pour que les enfants aient bien honte…

 

A la fin de sa vie il s’est découvert une passion pour le camping-car, un combi VW, bricolé par ses soins, pas minutieux le tonton et pas très bricoleur, il  a voyagé quelques années la dedans avec tantine qui aurait sans doute préféré une retraite plus paisible.

 

Bizarrement ce véhicule ne connaissait qu’une seule direction ,l’Espagne ou rien. Jamais nous ne l’avons vu en Seine et Marne, beaucoup trop au nord pour lui, Perpignan à la rigueur et encore…

 

 Beau parleur, charmeur, dragueur, un spécimen rare cet homme (non pas tant que ça), il n’est plus là pour nous faire rire mais heureusement son fils aîné est toujours prompte à démarrer quand on met 2 sous dans le bastringue, la phrase magique étant « Léon raconte comment ton père a fait pour… » Et c’est parti pour la saga. Léon est intarissable et les aventures avunculaires nombreuses et savoureuses. Faudrait que nous les enregistrions.

 

Avouez quand même que ça change des actes de canibalisme dans les prisons, des dames en blanc sur la muraille de Chine, des sondages qui sondent n’importe quoi de préférence et des abeilles qui ne peuvent pas hiberner et d’un voyou à la belle gueule qui fait l’ouverture des journaux TV parcequ’il a fait quelques films et qu’il a écopé d’un mois de prison. Y a peut-être des choses plus importantes à disséquer, non ?

 

C’est dimanche, c’est le marché, c’est tout.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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1 janvier 2007 1 01 /01 /janvier /2007 06:45

Je viens d’entendre les infos de 6h, n’ayez aucune crainte 2007 sera comme 2006, si ce n’est pas pire nous pourrons nous estimer heureux, les promesses faites ne seront pas tenues, comme d’hab mais les augmentations prévues, elles oui.

 

N’ayant aucun pouvoir, ou si peu, sur les évènements,je n’ai pas d’autre alternative que de me préoccuper de mes proches à qui je souhaite la réalisation de leurs vœux les plus chers à la seule condition qu’ils restent dans le domaine du possible, je n’ai aucune influence sur le loto, sur les caprices XXL de la météo et encore moins sur la politique, donc je vous conseille de prendre soin de votre santé, de bien gérer vos quelques sous, et de faire plaisir autour de vous, il en sortira toujours quelque chose de positf. Eteignons les lumières inutiles, fermons les robinets d’eau, trions nos déchets et la planète s’en trouvera un peu mieux, sans doute.

 

Par contre il y a une chose que je peux faire, vous donner un peu de distraction tous les jours en échange du plaisir que j’ai à vous lire, je peux vous remercier de vos commentaires, vous en laisser, je peux me soucier de vous, être de tout cœur avec vous quand vous étes dans la peine, je peux raler, rire et sourire à l’unisson de vos états d’âmes, je peux être là au bout du « tuyau du ternet », merveilleux outil qui fait fleurir les blogues en toutes saisons.

 

Ce matin je peux et je veux encore vous dire merci pour tous ces moments de lecture qui font que la journée s’ouvre sur l’extérieur et qu’il n’y a pas que des détraqués ou des tyrans de par le monde, il y a aussi des personnes sensibles, intelligentes, bourrées d’humour, il y a des photographes et plein de petits riens très importants.

 

Alors Bonne année à tous.

 

Que Pomponette continue à se pomponer, que Sister voit beaucoup de clients, japonais de préférence et que Maky profite enfin d’une retraite bien méritée, que la famille proche ou éloignée se porte bien, que les amis soient toujours au rendez-vous et je n’aurais rien d’autre à souhaiter pour moi, j’ai déjà tout ce qu’il me faut.

 

Pour Fille Unique la liste serait trop longue, je vous l’épargne.

 

Je n’ai pas répondu à vos commentaires d’hier préférant vous retourner mes vœux ce matin en vous remerciant des votres.

                                    BONNE ANNEE A TOUS

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21 décembre 2006 4 21 /12 /décembre /2006 07:27
Hier Petinamour3 a eu 5 ans, en bonne grand-mère que j’essai d’être je prends le téléphone pour lui souhaiter un bon anniversaire, pas là le N°3, parti depuis le matin 7h avec Monsieur Gendre vendre les derniers agneaux, parti entre hommes pour la journée, c’est N°2 qui décroche, et ça vaut toujours le coup de parler avec lui, d’abord sa joie de m’entendre fait chaud au cœur et pour avoir des nouvelles il n’y a pas mieux, d’une seule traite je sais tout : « Sur mon carnet il y a plus de vert que d’orange et pas de rouge, demain la maîtresse jouera avec nous, on ne met plus le sous-pull pour dormir, la salle de jeux est presque finie, tu ne vas pas reconnaître la petite, maman est au téléphone dans le bureau, la pendule est arrêtée, je suis pressé de te voir et tu sais quoi ? on va être en vacances, moi je resterai chez toi mais pas N°3, il est pénible, N°1 a super bien travaillé, et les cadeaux ? ils sont déjà là ? notre sapin est magnifique il brille tu peux pas t’imaginer ! j’ai fini mon livre et j’en suis au chapître 9 du suivant, c’est bien hein ? bon je vais calmer la petite bisous à bientôt. Pas le temps de placer une gentillesse, ni un compliment, ni une exclamation, avant il ne savait pas quoi dire et maintenant on ne peut pas l’arrêter.
Et avec tout ça la journée s’est écoulée sans que j’ai pu souhaiter un bon anniversaire au membre du clan des bagarreurs…
Mais quelques instants après j’ai eu Fille Unique longuement et ça c’est du bonheur pur sucre.
Pendant ce temps May plaçait le lave-mains de ces rêves dans les toilettes, un dernier coup de serpillière, les étagères reposées, les compliments de rigueur, sincères, et pour cette tranche de travaux c’est fini, après les fêtes je me mettrai à la peinture. Le palier a repris son aspect habituel, les boîtes à outils leur place, les 1000 trucs de femme actuelle sont à leur place sur le tabouret ne reste plus qu’à faire un grand coup de propre.
Aujourd’hui c’est l’hiver, pendant quelques jours ceux-ci seront stables, pour enfin commencer à allonger, « A la sainte Luce, un pas de puce » j’adore les dictons venus de la nuit des temps et de la sagesse populaire.
Le tabouret que je mentionne plus haut à une histoire. Quand nous étions enfants, Sitter et moi avons eu pour un Noah un bureau et son tabouret chacune, meubles dessinés par Pompette et faits sur mesure par le menuisier du coin, qui s’appelait Mr Marteau, ça ne s’invente pas. Je ne sais pas ce que sont devenus les bureaux mais les tabourets ont font partie intégrante de ma vie, pas question de m’en séparer et d’ailleurs le deuxième est en Normandie chez Fille Unique, toujours aussi solide, du vrai travail d’artisan d’avant.
Tout à l’heure je vais rentrer à reculons dans la grande cohorte des ménagères qui font leur courses en prévision du gavage des fêtes, sans oublier couches et lait pour Maminette qui dévore. Hier je me suis fendue de 4 paires de chaussettes pour May, j’ai fait 5 fois le tour du magasin, essayé 10 fois des jupes, reposées lesdites jupes autant de fois, marmonné mentalement, « je n’en n’ai pas besoin », finalement j’ai fait 2 ou 3 essayages sans conviction, tout remis en place, refait 3 fois le tour des rayons et enfin je me suis retrouvée à la caisse, jupe et chaussette en mains, épuisée par tant d’hésitations, j’ai horreur de m’acheter des fringues, je n’exclus pas la possibilité de rapporter la jupe tout à l’heure car c’est vrai que je n’en ai pas besoin…Maky ne vient jamais avec moi, vous avez compris pourquoi, je suis trop pénible selon lui à ne vouloir jamais rien.
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7 octobre 2006 6 07 /10 /octobre /2006 16:14















Petinamour 4 sans sexe et sans nom écoutes les conseils de ta grand-mère, il est beaucoup trop tôt pour vouloir faire ma connaissance , je sais bien que tu attends cette recontre en trépignant d’impatience, mais je pense qu’il vaut mieux que tu restes bien au chaud dans Fille Unique encore quelques temps, d’où tu es tu vois bien que rien n’est prêt encore pour te recevoir comme tu le mérites et toi-m^me n’es pas tout à fait au top de ta forme, il te manque sans doute un bon kg de chair rose et tendre, tu ne voudrais pas jouer au liliputiens arrivant chez les géants quand même et puis tu donnes du soucis à ta maman et ça je ne peux pas le supporter.

Et d’ailleurs ton prénom n’est pas encore choisi, si tu veux éviter le pire des années 1900, patientes encore dans ton nid douillet. Tes affaires ne sont pas encore descendues du grenier, laisses encore quelques jours au moins 10, la place de petit dernier à N°3.

D’un autre côté je comprends que tu sois préssé de me connaître, de faire à cheval gendarme sur mes genoux, de tenir tes parents éveillés la nuit histoire de profiter de tous ces moments merveilleux qui font une vie riche et bien remplie, mais au début je te conseille vivement de dormir le plus possible et de bien prendre tes biberons, d’engranger des forces vitales car le mois de mars arrivera vite et tu auras les agnélages à surveiller de ton maxi cosy, c’est un travail énorme tu sais sans compter l’apprentissage intensif des marionnettes, de coucou derrière le bavoir et tout ce que tes frêres vont voulopir t’appredre sans comprendre que tu es bien trop petit pour avoir une mitraillette dans les mains ou mancer un croissant en guisse de biberon matinal, oui comme tu vois il y a du boulot en perspective alors rien ne presse.

 

Mecredi si ton médecin préféré dit « c’est pour samedi ou lundi » fais lui savoir qu’une semaine de plus ce serait mieux pour toi.

Nous t’attendons avec impatience mais pas avant la fin du mois, compris !

 

Afin de mettre toutes les chances de ton côté, je demande à tous les visiteurs de cette page de croiser les jambes très fort, on ne sait jamais ça peut marcher.

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