3 août 2009
1
03
/08
/août
/2009
06:15
Alors que je découpais allègrement des cadavres en compagnie de la trop parfaite Scarpetta, je n’attendais qu’une chose, en avoir fini avec le jargon scientifique et informatique,(5 pages
consacrées aux polices de caractères !) dont l’auteur abuse un peu trop, pour me plonger avec délice dans un nouveau Jane Austen.
En perspective, une gourmandise de 510 pages, en petits caractères bien serrés, dans lesquelles il ne va littéralement rien se passer.
Cérémonial du thé, composition de bouquets, jeunes filles en fleurs à la recherche du mari idéal pour assurer les vieux jours, maisons de campagne, mondanités, déceptions amoureuses.
Petits riens dans la campagne anglaise…
Qui pourra expliquer l’étrange fascination que ces romans excercent sur les lecteurs depuis des décennies ?
Les protagonistes élèvent peu la voix, tout est en demi-teinte, jamais blanc, jamais noir, on pleure avec retenue, on aime et se désaime sans passion excessive.
Elégance des mouchoirs brodés qui sêchent les larmes, ombrelles arachnéennes pour se promener au soleil, ( comme dans Barnaby, il pleut rarement dans l’Angleterre de Jane Austen) discrétion des
fidèles serviteurs, regards à peine appuyés en guise de consentement à des épousailles arrangées. Nonchalance et distinction de ceux qui ignorent qu’il est parfois nécessaire de
travailler…
Un monde qui nous emmène bien loin du quotidien, un monde pour oublier.
mab bricol-girl
-
dans
Un jour aprés l'autre.
2 août 2009
7
02
/08
/août
/2009
06:05
Le jardin réclamait à boire, je me suis exécutée, ça m’apprendra, ce matin il pleut, c’est pareil quand on fait les vitres, le lendemain la pluie vient tout salir.
Hier c’était l’été, ce matin je ne sais pas encore, le soleil n’est pas levé mais je vois que la rue est mouillée.
Malgré tout j’apprécie les jours de pluie qui me donnent une bonne excuse pour ne pas partir en guerre, perdue d’avance, contre les mauvaises herbes.
Un dimanche qui entame le décompte des jours avant l’arrivée de la troupe enfantine.
Les garçons ont fini leur camp scout hier, ils auront beaucoup de choses à raconter et besoin d’un bon lit après 2 semaines à la dure et une en camping. Victor sera content de retrouver ses chères
K7 et Arthur mon PC.
Peut-être qu’Eugénie aura fait des progrés pour parler…
Quant à Henrichéri, je peux compter sur lui pour être au courant de tout ce qui se sera passé en 15 jours, prix des emplacements dans les campings, petits soucis éventuels avec la voiture de
Daktari, comparatif des régions traversées, des piscines, et surtout ce que les parents voudraient passer sous silence avec le préambule habituel « Tu diras pas à maman que je te l’ai dit… »
J’ai quand même tenu au moins 2 ou 3 jours sans vous parler de la chair de la chair de ma chair.
La petite blouse de la future écolière, faite dans une vieille chemise, pas encore repassée.
mab bricol-girl
-
dans
Un jour aprés l'autre.
1 août 2009
6
01
/08
/août
/2009
05:09
3h du matin, le bruit de la rivière est couvert par une conversation dont je ne peux saisir que quelques mots, la jeune fille ou jeune femme est à quelques mètres, pas contente du tout, son
interlocuteur ne répond pas ou alors trop bas pour que j’entende.
4h, inutile de rester au lit,je suis bien réveillée maintenant, je me lève et comme je suis un peu pipelette et curieuse, peut-être que du salon je verrai quelque chose (une claque vient de
retentir...).
Je ne vois rien mais entends bien mieux les noms d’oiseaux, et ce qui me semble être le récit d’une mésaventure urbaine, « le rebeu y m’dit… je m’en bats les c****lles, gros c****d » , et
autres gracieusetés qui enrichissent mon vocabulaire d'une affligeante pauvreté..
La jeune personne a de la répartie et ne laisse aucune chance à l’autre d’en placer une.
Il est 5 h et maintenant elle calcule qu’avec 1900 € à 2 « ça l’fait pas » je déteste cette expression et évite de l’utiliser.
Son débit se fait plus lent, je sens qu’elle va avoir sommeil maintenant qu’elle a reveillé ses voisins, enfin surtout moi.
Une chose me chiffonne quand même, qui est-elle, ou habite t-elle, nous saluons-nous en allant acheter le pain ?
5h01, je vais faire un tour sur les blogs , boire un autre café et continuer mon livre. Le Cornwell de trop, peut-être, avec un Marino en disgrace et Scarpetta mariée.
mab bricol-girl
-
dans
Un jour aprés l'autre.
31 juillet 2009
5
31
/07
/juillet
/2009
07:04
Enfin terminée, la nappe (3mx1m50) pour Fille-Unique, lavée mais pas encore repassée. Je peux vous la montrer,(la photo ne rend
rien) elle l’a vue et appréciée dimanche.
Rien d’extraordinaire pour des brodeuses talentueuses dont je ne suis pas, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à la faire et maintenant je peux passer à autre chose :
le tablier de rentrée d’Eugénie, malgré des explications fumeuses, je suis venue à bout des manches.
Depuis des années je garde les chemises de Maky, fines rayures, petits vichys aux couleurs sympas, en vue d’en tirer quelque chose et bien c’est fait, j’ai de quoi coudre quelques jolis modèles de
robes pour l’été prochain et un ou 2 tabliers pour la future écolière.
Pendant que je tournais dans tous les sens la manche récalcitrante, Maky broyait ce que j’avais coupé et arraché le matin au jardin, si je n’y prends pas garde on me retrouvera un jour étranglée
par les liserons, rien à faire pour s’en débarraser, une vraie pieuvre qui étouffe tout sur son passage.
mab bricol-girl
-
dans
Un jour aprés l'autre.
30 juillet 2009
4
30
/07
/juillet
/2009
05:49
Et pourtant c’est bien écrit,là, en toutes
lettres, entre la description des prestations offertes et « animaux de compagnie acceptés avec supplément ».
Je lis avec un sursaut de stupéfaction « gays bienvenus » .
Alors je me pose la question de savoir si dans d’autres établissements ils ne sont pas acceptés…
Est-ce pour les attirer, est-ce pour les mettre à l’aise, tout cela est ridicule, faudra t-il maintenant produire une carte de préférence sexuelle.
Je n’ai pas encore vu « Familles nombreuses avec enfants mal élevés passez votre chemin » mais elles ont des trains qui leurs sont déjà réservés.
Et les plus de 65 ans dont je fais maintenant partie vont-ils être parqués loin des bords de mer « jeunes-beaux et minces uniquement ».
Bien sûr les fumeurs sont exclus partout mais la consommation d’alcool n’est pas interdite, loin de là.
Les connexions internet ne sont pas gratuites partout et tout cela ne donne pas envie de quitter son chez soi.
Chez Mab, hôtel-restaurant sans étoile,les animaux y sont acceptés sans supplément, les gays aussi sans qu’ils aient besoin de préciser qu’ils le sont, internet est gratuit et les familles
nombreuses acceptées, je me charge des enfant mal élevés, en principe mon regard qui tue remet les minis délinquants à leur place.
Zut et zut, mon lien ne fonctionne pas. Si vous ne me croyez pas sur parole, cherchez Le Timothée, hôtel à St Raphaêl.
mab bricol-girl
-
dans
Un jour aprés l'autre.
29 juillet 2009
3
29
/07
/juillet
/2009
05:59
La Nouvelle 1946
Je viens de lire des blogs qui parlent de Port La Nouvelle et la machine à souvenirs se met en marche.
Les vacances avec Fille-Unique, la caravane de papa, le camping du Cap du Roc, les plages immenses sur lesquelles on arrivait en voiture, les imprudents qui roulaient trop près de l’eau et
s’ensablaient pour le plus grand plaisir des initiés, le manège, le soir après dîner et quelque fois (souvent) le vent du nord qui transformait le sable fin en piqures aiguilles sur les jambes.
La Nouvelle c’était aussi et surtout la jeunesse de maman et si elle était encore là je suis certaine qu’elle m’aurait fait un petit papier, comme elle disait, pour le blog.
Elle aurait décrit La Nouvelle (nous n’avons jamais mis le Port devant), celle de Charles Trénet et du vieux piano de la plage, elle aurait parlé des « baraquettes », de la Réserve où elle allait
danser, des flamants roses et des salins du midi. Elle aurait raconté comment j’ai failli me noyer sous yeux alors qu’elle bavardait avec son amie Simone.
La Nouvelle c’est une tranche de vie pour nous tous, révolue mais toujours là.
Trop tard pour que maman nous fasse son papier.
Pour la petite hisoire et les cousins qui me lisent (ceux de Carcassonne), la natte que maman a sur la tête est celle faite avec les cheveux de leur grand-mère, cheveux coupés quand elle a eu la
typhoïde, dont elle s'est sortie victorieuse. (Rien ne se perd)
Pour les couturières, le maillot est du fait main, peur de rien Pomponette.
Inutile de préciser que c'est la seule fois où vous me verrez en maillot.
mab bricol-girl
-
dans
Un jour aprés l'autre.
28 juillet 2009
2
28
/07
/juillet
/2009
06:59
Un ami est hôspitalisé pour l’ablation d’une glande typiquement masculine, un ami qui vit depuis des années au rythme des chimios de
sa belle-mère, un ami qui cette fois est dans les pinces du crabe, mais sutout un ami tout court depuis des années qui se comptent par dizaines.
Jamais je n’ai vu Maky prendre le téléphone pour simplement avoir des nouvelles quand tout va bien.
Aussi quelle ne fut pas ma surprise en entendant « Allo Bernard »
Les soucis de tyauterie l’intéresse, il pose des questions, encourage, fait son job d’ami à la perfection…
Une jambe cassée n’aurait pas mérité un coup de fil, mais tout ce qui touche à la virilité, c’est autre chose.
Bernard va bien et sortira sans doute demain.
Pendant ce temps j’étais délicieusement avachie sur le canapé, l’esprit vide, pas besoin de répondre aux comment et pourquoi.
Rollers, vélos, landau, poupons, dînette, tracteurs sont rangés, Maky a réintégré son lit et la maison est calme.
Un coup de fil pour me dire qu’ils sont bien arrivés et je peux me coucher tranquille.
mab bricol-girl
-
dans
Un jour aprés l'autre.
27 juillet 2009
1
27
/07
/juillet
/2009
07:05
Arrivés bien plus tôt que prévu, détendus et heureux d’être enfin en vacances. Ils sont là et nous sommes devenus invisibles pour Eugénie. Ils sont là pour une grande après-midi au soleil et
pour me faire faire un tour dans la voiture (hier je me suis trompée, c’est conduite à droite).
Une voiture chargée comme pour un Paris –Dakar, il reste à peine 2 petites places pour y caser au passage les 2 scouts.
J’entrevois un périple fatigant pour Fille-Unique, changer de camping tous les 2 jours, des bagages pour 6 à rassembler, des enfants qui n’auront pas le temps de se faire des copains et pas mal de
voiture… Elle m’a dit « fatigant mais excitant) toujours son optimisme que peu de chose atteint.
Monsieur Gendre est en forme, pas de stress et toujours une idée kumineuse à la minute…
Henri a fait le rapport détaillé de ses 10 jours de vacances : « Eugénie a été vilaine avec moi. (c’est vrai). Papou (Sister) a vendu pour 143 euros, une autre cliente voulait des fauteuils…Avec
Mab on a bien travaillé tous les jours, Quentin m’a appris à jouer aux échecs et bien sûr le kart, le kart et encore le kart...
Quant à Eugénie dès qu’elle a vu ses parents « ient maman on va à la grosse maison).
Mais non ma poulette la grosse maison ce n’est pas pour tout de suite, tu feras d’abord un petit passage par ici avec tes frêres.
mab bricol-girl
-
dans
Un jour aprés l'autre.
26 juillet 2009
7
26
/07
/juillet
/2009
06:21
Henri est ravi, ses parents n’arriveront (en principe, à priori) que dans l’après-midi et ils repartiront tous les 4 demain.
Je suis contente car la journée, si j’en crois les points de suspension dans le ciel limpide, la piscine pourra être découverte, il va faire beau, je veux le croire.
Henri est fier, il envisage de nous faire visiter le véhicule, mi-camion, mi-bus qui l’emmènera en vacances, conduite à gauche, super plan des parents…
Je suis heureuse de voir ma fille et de l’avoir entendu dire qu’elle s’était bien reposée pendant l’absence des enfants.
Maky sera content de récupérer son lit et Eugénie, sans aucun doute folle de joie de retrouver « monpapa, mamaman ».
Et moi, et moi je serai en attente de la deuxième session de vacances, les 2 grands me manquent.
Le cahier de devoirs a bien avancé, je laisse aux parents le plaisir de savourer les joies des liquides, solides et heures.
J’ai bien révisé les additions, soustractions et multiplications, la symétrie, les coordonnées, les polygones, les courbes et les verbes au présent et futur, j’ai mérité un peu de repos et le
jardin a besoin de moi.
Pendant la sieste de miss « je suis une peste avec Henri » ce dernier nous fera un spectacle de guignol.
mab bricol-girl
-
dans
Un jour aprés l'autre.
25 juillet 2009
6
25
/07
/juillet
/2009
08:14
Le frigo fait un bruit de moissonneuse, le plateau du micro-ondes ne tourne plus, le ciel est gris comme en novembre, mon café est
trop chaud, les oiseaux, si bavards d’habitude, sont silencieux, les poubelles ne sont pas ramassées, mais tout cela ne serait rien si le pire du pire ne s’ajoutait pas à ces petits tracas.
Pas de connexion internet, ça, c’est juste pas possible, insupportable, une offense personnelle, on m’en veut c’est certain !
Déjà 2 plongées sous le bureau pour débrancher et rebrancher, toujours rien.
Je sens que j’écris dans le vide. Je sens ma rogne enfler démesurement, pas le moment de me marcher sur les pieds.
Les enfants, je vous préviens, quand vous serez réveillés, inutile de me réclamer le petit déjeuner, une K7 ou un jeu, j’ai d’autres priorités moi !
Au fait c’était comment la vie sans internet ?
8 h.c'est enfin revenu!
mab bricol-girl
-
dans
Un jour aprés l'autre.
/fdata%2F0415209%2Favatar.png){kind=avatar}
